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Pulvérisateur : l’intelligence artificie Pulvérisateur : l’intelligence artificielle au service du désherbage localisé

L’identification des mauvaises herbes couplée à un dispositif de pulvérisation automatique offre des perspectives prometteuses.

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Alors que la diminution des doses d’herbicides est plus que jamais au goût du jour, la solution pourrait venir de l’intelligence artificielle et, en particulier, du Deep Learning. Ce domaine scientifique regroupe les méthodes qui permettent aux machines d’apprendre par elles-mêmes (machine learning), mais aussi de s’adapter et de tirer les leçons de leurs erreurs. C’est en s’appuyant sur ces techniques que la start-up française Bilberry a développé un système de détection, d’identification et de destruction des adventices pour les pulvérisateurs de grandes cultures.

Faciliter le repérage

Un réseau de caméras haute définition est monté directement sur la rampe du pulvérisateur. Un éclairage par projecteur à leds garantit le fonctionnement des caméras, quelles que soient l’heure du traitement et les conditions atmosphériques. Pendant l’intervention, un ordinateur embarqué récupère les informations des caméras en temps réel. Un algorithme analyse les images et identifie les adventices. Les buses du pulvérisateur, pilotables individuellement, se déclenchent en passant au-dessus de la mauvaise herbe. L’information récoltée dans la parcelle est automatiquement transformée en cartes, avec une identification précise du type d’adventices, pour faciliter une intervention ultérieure. Ces cartes aident à repérer précocement une invasion d’une mauvaise herbe particulière. Il est possible d’exploiter cette carte à nouveau pour un second passage d’herbicide.

Testé en Australie

Bilberry a signé un partenariat avec le constructeur de pulvérisateurs Agrifac, qui teste actuellement cette solution en Australie. Là-bas, l’objectif est double. Les farmers souhaitent tout d’abord réduire leur facture d’intrants avec un traitement ciblé. Mais surtout, la sécheresse récurrente oblige à réaliser un désherbage parfait, car la moindre adventice est une consommatrice d’eau. Les premiers résultats sont attendus en 2019.

Corinne Le Gall

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